L’ostéopathie dans le traitement des cicatrices

Qu’il s’agisse d’une petite coupure ou d’une intervention chirurgicale, ces traumatismes laissent des traces que l’on appelle les cicatrices. Mais une mauvaise guérison de celles-ci peut engendrer l’apparition d’adhérences puis de dysfonctionnements dans le corps. C’est pourquoi l’ostéopathie est là pour vous aider.

Qu’est ce qu’une adhérence cicatricielle?

Le corps humain est constitué de différentes couches de tissus (rien que pour la peau il en existe trois). Chaque couche a un rôle de protection ou de soutien en fonction de sa localisation.  Suite à un traumatisme (accident, opération) le corps va se défendre. Il va réparer le tissu le plus rapidement possible afin que celui-ci puisse poursuivre son rôle. Ce processus de défense va amener à la constitution d’une cicatrice.

En fonction de l’emplacement de la blessure, de nombreuses couches vont devoir cicatriser. En temps normal ces couches ne sont pas rattachées les unes aux autres. Elles sont sont simplement en contact et peuvent « glisser » les unes par rapport aux autres. Après un traumatisme il est possible que des adhérences se créent entre les différentes couches lors de la cicatrisation. Celles-ci vont entraîner une perte d’élasticité et une raideur des tissus. Si la cicatrice touche un organe (appendicectomie, hystérectomie..) elle pourra également gêner la mobilité du viscère en question.

Cette perte de plasticité peut engendrer une baisse de la vascularisation, de l’innervation et donc des douleurs à plus ou moins long terme.

Pour vous donner quelques exemples: 

Il n’est pas rare qu’après une césarienne les femmes ressentent dans les mois/années qui suivent des douleurs dans le dos, des troubles digestifs ou lors des cycles menstruels et même parfois des douleurs lors des rapports sexuels.

Une chirurgie au niveau du thorax pourra entraîner des douleurs dans la cage thoracique mais aussi dans le dos ou les épaules. Il en est de même pour une chirurgie abdominale (appendicectomie) qui peut créer troubles digestifs, lombalgie ou sciatique par exemple.

Intérêts de l’ostéopathie pour libérer les adhérences

Pour ce type de motif de consultation, votre ostéopathe à Muret effectuera comme toujours un bilan complet du corps afin de s’assurer de la bonne mobilité de différentes structures (articulations, muscles, viscères, crâne). Mais grâce à des tests précis il ira évaluer également la souplesse et la plasticité de la cicatrice.

Cela lui permet ensuite, grâce à des techniques douces de travailler à redonner de la mobilité et de l’élasticité à celle-ci. L’ostéopathe peut travailler sur les différentes couches de tissus les unes par rapport aux autres mais aussi par rapport à l’organe sous-jacent. Cela ne permet pas totalement de faire disparaître les adhérences mais plutôt de limiter les forces de traction qu’elles exercent sur les tissus alentours.

Grâce à sa vision globale du corps, l’ostéopathe travaille également sur la vascularisation et l’innervation de la zone concernée par la cicatrice. Il a aussi un rôle de drainage qui peut permettre une disparition plus rapide de l’inflammation (si la cicatrice est rouge, chaude, gonflée par exemple).

Il est recommandé de faire une séance chez l’ostéopathe le plus rapidement possible après la guérison de la plaie soit environ un mois. Cela dépend bien sûr de chaque individu et du type de blessure. La précocité de la prise en charge évitera l’apparition de nombreux maux et dysfonctionnements. Elle pourra même éviter dans certains cas une deuxième chirurgie visant à enlever les adhérences cicatricielles.

Conseils

Il est également conseillé de « travailler » sa cicatrice à la maison à partir de 3-4 semaines. Pour cela vous pouvez la masser. Vous pouvez effectuer des mouvements lents et doux dans les différentes directions (haut/bas, droite/gauche, petits cercles..). Vous pouvez effectuer ces massages 2 fois par jour pendant environ 5-10 minutes. Cela peut être désagréable mais ne doit pas être douloureux. Si une douleur apparaît réduisez le temps de massage et/ou la pression. Si la cicatrice suinte ou saigne arrêtez le massage et faite la contrôler.

Dans un second temps vous pouvez également essayer de décoller doucement la cicatrice des tissus sous-jacents (muscles, organes..). Encore une fois cela doit se faire avec précautions. Enfin vous pouvez passer de la crème ou de l’huile sur la zone.